

Volkswagen dévoile ses modèles électriques à prix serré pour contrer la concurrence chinoise
Le premier constructeur européen Volkswagen a présenté lundi une nouvelle famille de voitures urbaines électriques à des prix plus abordables, l'industrie automobile allemande, en crise, cherchant à se relancer face à une concurrence chinoise agressive.
Quatre modèles des marques Volkswagen, Cupra et Škoda, vendus à partir de 25.000 euros, arriveront en 2026, avec l'objectif d'atteindre 20 % du marché européen des citadines électriques.
L'ID.Polo, rivale de la future Renault 5, et l'ID.CROSS, concurrente de la Renault 4, figurent au programme.
Mais contrer l'armada des marques chinoises déferlant en Europe avec des véhicules électriques bon marché et de qualité va s'avérer délicat.
A Munich, le géant chinois BYD a répliqué lundi en annonçant que sa compacte électrique Dolphin Surf, vendue en Europe depuis mai autour de 20.000 euros, sera produite dès fin 2025 dans sa future usine hongroise, évitant ainsi les droits de douane européens.
Volkswagen, mais aussi ses concurrents dans la gamme premium, BMW et Mercedes, misent sur le salon munichois, dénommé "IAA Mobility", pour relancer leur industrie.
BMW dévoile à Munich l'iX3 électrique de sa famille "Neue Klasse" et Mercedes une version électrique de son SUV à succès, le "GLC".
Mais les dirigeants de groupes automobiles présents dans la capitale bavaroise sont toujours plus nombreux à appeler Bruxelles à revoir l'interdiction prévue à compter de 2035 des ventes de voitures à moteurs thermiques dans l'UE.
Après BMW et Mercedes, le patron de Volkswagen, Oliver Blume, a jugé lundi "irréaliste" de viser 100% de production de voitures électriques d'ici 10 ans.
"La décarbonation est l'objectif. Mais nous ne devons pas étrangler l'industrie" car "il en va aussi des emplois", a déclaré M.Blume, alors que le secteur a déjà perdu plus de 50.000 emplois en Allemagne entre mi-2024 et mi-2025, selon une étude d'EY.
Le groupe Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep), quatrième constructeur automobile mondial, tient le même discours : "2035 n'est pas atteignable", a déclaré lundi son directeur pour l'Europe, Jean-Philippe Imparato.
Alors que des discussions à Bruxelles sont en cours, "il faut passer aux actes, et vite, avant la fin de l’année", a-t-il martelé.
P.Perrin--JdCdC