Novasco: les salariés licenciés vont s'associer aux actions juridiques contre Greybull (syndicaliste)
Les salariés de l'aciériste Novasco (ex-Ascometal), où plus de 500 emplois vont être supprimés avant fin décembre, vont s'associer aux démarches juridiques intentées contre le fonds d'investissement Greybull, qui avait repris l'entreprise métallurgiste en 2024 et n'a pas tenu ses engagements, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
"Une nouvelle bataille va s'ouvrir: une bataille juridique, contre Greybull", a dit à l'AFP Yann Amadoro, délégué CGT sur le plan grand des sites industriels concernés, celui de Hagondange (Moselle), où l'intégralité des 434 emplois doivent être supprimés.
Alors que le gouvernement français a décidé de poursuivre Greybull en justice - tenu pour responsable de la situation catastrophique de l'entreprise - chaque salarié licencié se verra proposer de s'associer à cette démarche "pour demander des indemnités" au fonds britannique, a précisé le syndicaliste.
Lundi à Strasbourg, la justice commerciale a décidé la cession partielle de Novasco à un consortium d'investisseurs qui n'a prévu de conserver qu'une seule usine, celle de Leffrinckoucke, près de Dunkerque. Seuls 145 emplois devraient y être maintenus, sur 696 au total dans les quatre sites de l'entreprise.
Les trois autres sites, à Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange (Moselle), sont promis à la fermeture, avec plus de 500 licenciements à la clé.
Les salariés en passe de perdre leur emploi ont très majoritairement approuvé mercredi les modalités du plan social (PSE) qui leur est proposé, afin de bénéficier d'aides plus favorables à la recherche d'emploi, a indiqué M. Amadoro.
"On avait tout intérêt à signer. Mais symboliquement, ça signe la fin de la lutte sociale", a observé le syndicaliste, précisant que les licenciements devraient être effectifs d'ici fin décembre.
J.Dupont--JdCdC