Journal du Club des Cordeliers - Israël menace de continuer à viser Beyrouth si le Hezbollah n'est pas désarmé

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Israël menace de continuer à viser Beyrouth si le Hezbollah n'est pas désarmé
Israël menace de continuer à viser Beyrouth si le Hezbollah n'est pas désarmé / Photo: IBRAHIM AMRO - AFP

Israël menace de continuer à viser Beyrouth si le Hezbollah n'est pas désarmé

Israël a menacé vendredi de continuer à frapper Beyrouth si le Liban ne désarme pas le Hezbollah, au lendemain d'une série de frappes israéliennes qui ont visé le mouvement soutenu par l'Iran dans la banlieue sud de la capitale libanaise.

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C'est la quatrième fois qu'Israël cible ce bastion du Hezbollah depuis le cessez-le-feu qui a mis fin à un an de conflit avec le mouvement islamiste fin novembre. Il s'agit des frappes les plus violentes depuis lors.

Des milliers d'habitants de la banlieue sud s'étaient précipités jeudi soir dans les rues pour fuir le secteur, après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

"Il n'y aura pas de calme à Beyrouth ni d'ordre ou de stabilité au Liban sans sécurité pour l'Etat d'Israël, les accords doivent être respectés et si vous ne faites pas ce qu'il faut, nous continuerons à agir, et avec une grande force", a déclaré vendredi le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

La banlieue sud, où l'armée israélienne a déclaré avoir visé des cibles appartenant à "l'unité aérienne" du Hezbollah, a été touchée jeudi soir par une dizaine de frappes dont deux "très violentes", selon l'agence de presse libanaise Ani.

Le président libanais Joseph Aoun a dénoncé une "violation flagrante" du cessez-le-feu et le Premier ministre Nawaf Salam a appelé la communauté internationale à "assumer ses responsabilités pour dissuader Israël de poursuivre ses attaques".

L'armée libanaise a déclaré qu'elle avait "commencé dès l'annonce des menaces israéliennes", la veille, à se coordonner avec le comité chargé de superviser le cessez-le-feu, dont Paris et Washington font partie, "afin d'empêcher l'agression".

Elle a également affirmé avoir inspecté plusieurs sites, "malgré le refus de l'ennemi".

- "Sites souterrains de drones" -

Environ une heure avant les premières frappes, le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l'armée israélienne, avait exhorté les habitants à évacuer un rayon d'au moins 300 mètres autour de quatre bâtiments situés dans les quartiers d'Al-Hadath, Haret Hreik et Bourj el-Barajneh, via un message publié sur X et accompagné de cartes.

L'armée israélienne a ensuite annoncé qu'elle avait "frappé des sites de production souterrains de drones et des installations de stockage utilisées par l'unité aérienne du Hezbollah (127)" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a affirmé que cette unité "oeuvrait à la production de milliers de drones" en vue de "la prochaine guerre" et accusé l'Iran, qui a dénoncé les frappes de jeudi comme "un acte d'agression flagrant" contre le Liban, d'en financer la production.

Le cessez-le-feu du 27 novembre a mis fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte entre Israël et le mouvement islamiste libanais, sorti très affaibli du conflit.

Dès le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le Hezbollah avait ouvert un front en tirant des roquettes à partir du sud du Liban sur le nord d'Israël, affirmant agit "en soutien" au mouvement palestinien Hamas dont il est un allié.

Selon les dispositions du cessez-le-feu, le Hezbollah devait retirer ses forces et démanteler toute infrastructure militaire au sud du fleuve Litani, soit à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Mais en dépit du cessez-le-feu, Israël s'est maintenu dans cinq points stratégiques à la frontière et continue de mener des frappes au Liban où il dit viser le Hezbollah.

M.Mercier--JdCdC