Journal du Club des Cordeliers - Ukraine: deux morts à Kiev dans une nouvelle attaque russe d'ampleur

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Ukraine: deux morts à Kiev dans une nouvelle attaque russe d'ampleur

Ukraine: deux morts à Kiev dans une nouvelle attaque russe d'ampleur

Une nouvelle attaque russe d'ampleur contre Kiev a causé la mort de deux personnes dans la nuit, ont annoncé jeudi les autorités locales, avant une réunion entre le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et son homologue russe Sergueï Lavrov, dans un contexte d'impasse diplomatique en vue d'un règlement du conflit.

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En réponse, le président Volodymyr Zelensky a immédiatement appelé les Occidentaux à imposer "plus rapidement" des sanctions sur Moscou pour pousser le Kremlin à accepter un cessez-le-feu, que son homologue russe Vladimir Poutine a refusé à plusieurs reprises.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a tiré 415 drones et missiles, dont 382 ont été interceptés, détruits ou perdus.

A Kiev, ces frappes russes ou les débris des projectiles interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels, d'après le chef de l'administration militaire de Kiev, Timour Tkatchenko.

"Malheureusement, nous avons deux morts. Ces personnes ont été tuées par les Russes", a-t-il écrit sur Telegram, après avoir fait état de 13 blessés.

Des journalistes de l'AFP présents à Kiev ont entendu de puissantes déflagrations sur la ville pendant la nuit et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense antiaérienne.

Rencontrée par l'AFP près d'un des lieux sinistrés, Nadia Voïtsekhivska, une habitante, dit que sa sœur était en état de choc après avoir réussi à échapper à un incendie dans son immeuble.

"Dieu merci, tout le monde a survécu. Mais son mari a été emmené par une ambulance", dit-elle. "Tout a brûlé".

L'attaque nocturne contre la région de Kiev a duré "près de dix heures", a précisé Mykola Kalachnyk, le chef de l'administration militaire régionale.

 

"Agissez dès maintenant pour priver la machine de guerre russe de ses moyens financiers", a imploré aux Occidentaux le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, sur les réseaux sociaux.

"La formule pour mettre fin à la terreur n'a pas changé: sanctions économiques, frappes à longue portée pour détruire la production d'armes de destruction massive et un bouclier aérien", a abondé de son côté le chef de l'administration présidentielle, Andriï Iermak.

La nuit précédente, entre mardi et mercredi, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l'invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés, selon Kiev.

- Réunion Rubio-Lavrov -

Dans ce contexte d'intensification des frappes russes et d'impasse diplomatique, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio doit rencontrer jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov, en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur.

Avant cette réunion très attendue, M. Lavrov s'est entretenu avec son homologue chinois, Wang Yi, selon la diplomatie russe.

Lundi, le président américain Donald Trump avait annoncé vouloir envoyer "plus d'armes" à Kiev, principalement "défensives", et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des "conneries" sur l'Ukraine, tout en laissant entendre qu'il souhaitant imposer de nouvelles sanctions à la Russie.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent quant à eux participer jeudi à une réunion en visioconférence sur l'Ukraine, avec notamment Volodymyr Zelensky, mais aussi le chancelier allemand Friedrich Merz.

Selon l'Elysée, des représentants américains devraient également y assister.

L'Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux Etats-Unis, plus de systèmes de défense anti-aérienne, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins, civils et militaires confondus, des deux côtés.

Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d'un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.

Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n'a pour le moment été annoncée, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.

Les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de "gagner du temps" au moment où l'armée russe, supérieure en nombre et en armements, progresse toujours sur le front.

Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, ont même revendiqué en début de semaine la prise d'une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est).

G.Garnier--JdCdC