

Kiev propose à Moscou de nouveaux pourparlers
L'Ukraine a proposé à la Russie de tenir de nouveaux pourparlers la semaine prochaine, a annoncé samedi le président Volodymyr Zelensky, quelques jours après avoir obtenu de Donald Trump la reprise des livraisons d'armes américaines.
Deux rencontres successives à Istanbul entre délégations russe et ukrainienne, organisées sous la pression du président américain, n'ont guère apporté d'avancées sur un cessez-le-feu, ne débouchant que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.
M. Zelensky a indiqué dans son message quotidien aux Ukrainiens que le secrétaire du Conseil de sécurité Roustem Oumerov avait "proposé une nouvelle rencontre avec la partie russe la semaine prochaine".
"Il faut relancer les négociations", a-t-il ajouté.
Le président ukrainien s'est aussi à nouveau dit prêt à négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine.
"Une rencontre au plus haut niveau est nécessaire pour véritablement assurer la paix", a-t-il dit.
Lors des dernières négociations en juin, la Russie avait à nouveau présenté des exigences maximales, incluant la cession par l'Ukraine de quatre régions en plus de la Crimée annexée en 2014, et le renoncement à toute aide militaire occidentale.
L'Ukraine avait rejeté ce qu'elle avait qualifié d'"ultimatums", et avait mis en doute la disposition de Moscou à négocier un cessez-le-feu.
Le Kremlin a cependant affirmé cette semaine être prêt à poursuivre des négociations avec l'Ukraine, après que le président américain Donald Trump lui a donné 50 jours pour négocier la paix, menaçant de sanctions et annonçant le même jour reprendre des livraisons d'armes à Kiev financées par les pays de l'Otan.
L'UE a de son côté renforcé vendredi ses sanctions contre Moscou, en ciblant la manne pétrolière russe par un abaissement sous les 50 dollars du plafond imposé au pétrole russe, principal source de financement du Kremlin.
- Nouvelles frappes russes -
La Russie n'a fait qu'intensifier ces derniers mois ses frappes et bombardements sur les villes ukrainiennes, y compris Kiev, et son offensive terrestre dans l'est du pays, où ses troupes avancent lentement mais régulièrement.
Samedi encore, ses frappes de missiles et de drones ont fait trois morts en Ukraine.
La localité de Vassylkivska, dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk (centre-est), a été touchée par un tir de missile qui a causé la mort d'au moins deux personnes, a annoncé sur Telegram le gouverneur Serguiï Lyssak.
Un établissement médical, une école et une "institution culturelle" ont été détruits par cette attaque, qui a également endommagé des maisons, a-t-il ajouté.
Plus tôt, la ville portuaire d'Odessa et sa banlieue, situées dans le sud de l'Ukraine, ont été la cible dans la nuit de vendredi à samedi d'une attaque de drones.
Selon la police nationale, une personne a été tuée et six autres blessées lors de ces bombardements qui ont endommagé des "commerces", des "habitations" et causé des incendies qui ont été ultérieurement éteints par les pompiers.
L'armée de l'air ukrainienne a affirmé que la Russie avait lancé sur l'Ukraine, pendant la nuit, 344 drones ou drones leurres, ainsi que 35 missiles, en affirmant avoir abattu 208 de ces cibles.
Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a, lui, assuré avoir frappé en Ukraine pendant la nuit des sites du "complexe militaro-industriel" avec des drones et des missiles.
L'armée a également affirmé avoir abattu 83 drones ukrainiens en Russie pendant la nuit, dont 16 au-dessus de la région de Moscou.
Parallèlement, les chemins de fer russes ont affirmé que la circulation entre les localités de Likhaïa et Zamtchalovo, situées près de la frontière ukrainienne, dans la région russe de Rostov (sud-ouest), avait été interrompue en raison d'attaques de drones.
L.Lambert--JdCdC