Journal du Club des Cordeliers - Gaza: la Fifa "ne peut résoudre les problèmes géopolitiques", dit Infantino

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Gaza: la Fifa "ne peut résoudre les problèmes géopolitiques", dit Infantino
Gaza: la Fifa "ne peut résoudre les problèmes géopolitiques", dit Infantino / Photo: Manan VATSYAYANA - AFP/Archives

Gaza: la Fifa "ne peut résoudre les problèmes géopolitiques", dit Infantino

La Fifa a appelé jeudi à la "paix" à Gaza, mais elle "ne peut résoudre les problèmes géopolitiques" selon son président Gianni Infantino, qui s'est abstenu de répondre aux appels croissants à suspendre la Fédération israélienne.

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Evoquant "la situation en cours à Gaza" en ouverture de la réunion à huis clos du Conseil de l'instance, le dirigeant italo-suisse a estimé que "le pouvoir du football" était de "réunir les gens dans un monde divisé" en offrant "un message de paix et d'unité", selon un communiqué de l'organisation.

"La Fifa ne peut pas résoudre les problèmes géopolitiques, mais elle peut et doit promouvoir le football à travers le monde en exploitant ses valeurs unificatrices, éducatives, culturelles et humanitaires", a insisté le dirigeant.

Gianni Infantino a ensuite reçu à Zurich, au siège de la Fifa, le patron de la fédération palestinienne de football (PFA) Jibril Rajoub, revenu la veille d'une entrevue avec la présidente du Comité international olympique (CIO) à Lausanne.

"Je félicite le président Rajoub et la PFA pour leur résilience en cette période", a écrit le patron du foot mondial sur son compte instagram, avec deux photos de la rencontre, alors que la PFA a encore réclamé ces dernières semaines des sanctions contre Israël.

Le communiqué de la Fifa et le message de Gianni Infantino ne mentionnent ni Israël ni sa fédération, bien que les appels se multiplient à exclure la sélection des compétitions internationales en pleine campagne qualificative pour le Mondial-2026.

- Enquêtes au point mort -

Trois experts indépendants de l'ONU ont demandé la semaine dernière à la Fifa comme à l'UEFA (l'instance européenne, ndlr) de suspendre Israël, faisant valoir le "génocide" à Gaza et estimant que "les instances sportives ne doivent pas fermer les yeux sur les graves violations des droits humains".

Vendredi dernier, la patronne de la fédération norvégienne Lise Klaveness -dont la sélection masculine accueillera Israël en éliminatoires du Mondial le 11 octobre- a expliqué oeuvrer "pour qu'Israël soit sanctionné". "Personnellement, je pense que si la Russie est exclue, Israël devrait aussi être exclu", a-t-elle indiqué dans un podcast norvégien.

Quelques jours après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, l'UEFA et la Fifa avaient de concert exclu la sélection et les clubs russes des compétitions internationales, une sanction qui est toujours en vigueur.

Mercredi, Amnesty International a réclamé à son tour la suspension de la fédération israélienne, évoquant à la fois la "dévastation" à Gaza et l'expansion des colonies illégales en Cisjordanie occupée, où "au moins six clubs" disputent le championnat israélien alors qu'ils se trouvent sur le territoire palestinien, en violation des statuts de la Fifa.

La procédure intentée par la PFA sur ce fondement a été confiée par le Conseil de la Fifa à une de ses commissions il y a un an, sans nouvelle depuis. Une autre requête palestinienne, liée aux discriminations raciales dans les clubs israéliens, patiente également devant une commission distincte.

L.Leclerc--JdCdC