Journal du Club des Cordeliers - Mondial de rugby: les Bleues rêvent d'atteindre enfin la finale

Euronext
AEX -0.01% 907.42
BEL20 -0.1% 4830.69
PX1 0.03% 7940.67
ISEQ 0.12% 11669.51
OSEBX 0.33% 1662.76 kr
PSI20 -0.27% 7998.31
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 2.41% 3223.82
N150 0.19% 3772.56
Mondial de rugby: les Bleues rêvent d'atteindre enfin la finale
Mondial de rugby: les Bleues rêvent d'atteindre enfin la finale / Photo: Paul ELLIS - AFP/Archives

Mondial de rugby: les Bleues rêvent d'atteindre enfin la finale

Le XV de France féminin entame samedi la Coupe du monde en Angleterre contre l'Italie avec le statut de challenger et l'espoir de dépasser, enfin, les demi-finales et de faire grandir la place des femmes dans le rugby.

Taille du texte:

La dernière tentative en date, en Nouvelle-Zélande en 2022, s'était terminée de la plus cruelle des manière, par une pénalité à 35 mètres à droite des poteaux manquée par Caroline Drouin après la sirène, alors que les Bleues n'étaient menées que d'un point contre les "Black Ferns", futures championnes du monde.

Trois ans plus tard, les Françaises espèrent enfin passer le cap, même si la mission ne s'annonce pas facile.

"Notre position est plutôt outsider de cette Coupe du Monde, mais aujourd'hui, l'objectif, clairement, c'est de tout mettre en oeuvre pour se permettre d'aller jusqu'au bout" disait en lançant la préparation Gaëlle Mignot, co-sélectionneuse du XV de France.

Elle et David Ortiz ont pris la tête des Bleues après le dernier Mondial, avec des résultats mitigés. En Europe, la France n'a pas bougé de son deuxième rang: elle dispose d'une petite marge sur la plupart des équipes, mais reste toujours bien en-dessous de l'Angleterre, qu'elle n'a plus battue depuis 2018.

Contre ses adversaires des autres continents, la France sort d'une compétition difficile lors du Women XV de l'automne 2024 avec notamment deux nettes défaites contre la Nouvelle-Zélande (39-14) et le Canada (46-24).

- donner envie -

La fédération ne donne officiellement pas d'objectif pour la compétition, mais tout autre résultat que le dernier carré serait une déception. "Pour que cette Coupe du Monde atteigne les ambitions qu'on a sur le développement de la pratique féminine, le dernier carré semble assez indispensable", a expliqué le vice-président chargé du haut niveau Jean-Marc Lhermet.

L'occasion est particulièrement belle puisque la compétition est largement retransmise sur les plus importantes chaînes nationales (TF1, France télévisions), à des horaires favorables en Europe, ce qui ne sera pas le cas pour les deux prochaines éditions en Australie et Etats-Unis. L'engouement sera présent dans les stades avec déjà 375.000 billets vendus, deux fois et demi de plus qu'en Nouvelle-Zélande.

"On veut vraiment que les petites filles, devant leur écran de télévision, aient envie de venir dans les clubs et, au niveau de leur école, de pratiquer le rugby", poursuit Lhermet. La FFR espère atteindre "à terme" 100.000 licenciées, soit le double de la saison passée.

La mission est dans les cordes des Bleues, quatrièmes au classement mondial. Elles sont tombées dans une poule accessible, avec pour commencer l'Italie qu'elles ont battues lors de leur cinq dernières confrontations et adversaire a priori le plus dangereux. Viendront ensuite le Brésil, novice au Mondial, puis l'Afrique du Sud, bien moins effrayante que l'équipe masculine, quadruple championne du monde. Les deux premières équipes sont qualifiées.

- Surclassées par les Anglaises -

Les Françaises, qui croiseront une nation de la poule C en quart de finale, affronteront à ce niveau certainement l'Irlande ou, en cas de surprise, la Nouvelle-Zélande.

Et en demi-finales, il faudra, si la hiérarchie est respectée, se défaire des Anglaises.

La courte défaite en avril lors du dernier match du Tournoi des six nations à Twickenham (43-42 après avoir été menées 31-7) avait donné des espoirs aux Tricolores. Mais en match de préparation du Mondial, les Red Roses ont douché l'enthousiasme (40-6).

Cet unique galop d'essai n'a pas de quoi mettre en confiance les Bleues, dominées physiquement en défense et incapables de mettre en place la moindre combinaison en attaque.

"Avec cette défaite, on sait encore plus les axes de travail pour la suite. Il y a des choses qu'on voulait confirmer sur ce match, qu'on n'a pas confirmées. Il va falloir redoubler d'efforts là-dessus", a reconnu la demi de mêlée Alexandra Chambon.

L.Lemoine--JdCdC