

Golf: une Ryder Cup entre "folie" et "chaos" sous les yeux de Trump à New York
La Ryder Cup, grand rendez-vous bisannuel du golf entre les Etats-Unis et l'Europe, lance sa 45e édition vendredi près de New York, où les locaux espèrent trois jours de "folie" et de "chaos" sous le regard du président Donald Trump.
Cette compétition par équipes, la plus intense dans le milieu policé et bourgeois du golf, ne demande souvent qu'une étincelle pour s'enflammer et produire des moments d'histoire comme la "bataille de Brookline" en 1999 ou "le miracle de Medinah" en 2012.
"J'espère que vendredi ce sera le chaos complet, je suis à fond pour ça, ça correspond à qui nous sommes, les joueurs américains", a souhaité le N.8 mondial Collin Morikawa, dans un appel aux 50.000 fans bouillants et chauvins attendus chaque jour à Farmingdale, autour des greens du parcours Bethpage Black.
"Je vois tous ces enfants demander des autographes. Vendredi, j'espère qu'ils apporteront un grain de folie", a ajouté l'Américain qui a trouvé l'ambiance lors des entraînements un peu trop "contenue".
Habituel chouchou du public, le Nord-Irlandais Rory McIlroy, N.2 mondial et vainqueur du Masters en avril, a lui été copieusement hué sur le parcours mercredi avant sa 8e participation à la compétition.
Les chants, les hurlements et les sifflets devraient être fournis au départ du trou N.1, préposé au vacarme: "il faudra faire avec", a prévenu l'Anglais Tommy Fleetwood, titré pour la première fois sur le circuit PGA le mois dernier lors de la finale du circuit nord-américain.
"Ca reste un premier trou sur une Ryder Cup, il y aura forcément des histoires liées au stress", a-t-il prédit.
- Trump au centre de l'attention -
Le chaos est aussi assuré à l'entrée de l'évènement auquel doit assister vendredi le président Donald Trump, grand amateur de golf.
La présence du dirigeant lors de la dernière finale masculine de l'US Open de tennis au début du mois avait entraîné des contrôles de sécurité renforcés pour les spectateurs, de longues files d'attente à l'entrée du stade et un coup d'envoi retardé.
Les organisateurs de la Ryder Cup ont prévenu les fans de possibles retards ou encore de zones sur le parcours temporairement interdites d'accès.
Leader de l'équipe américaine, le N.1 mondial Scottie Scheffler a jugé la présence de Trump "extrêmement importante".
"Je pense qu'au sein de notre équipe, on est tous très fiers d'être américains. Le drapeau signifie beaucoup pour nous. Être ici à New York est aussi très spécial", a-t-il ajouté.
Son capitaine Keegan Bradley s'est même dit "profondément honoré" de la visite de Trump.
Pour le vétéran britannique Justin Rose, 45 ans, sa présence "va apporter de l'attention et une touche de patriotisme" à la compétition.
A domicile, les Etats-Unis espèrent prendre leur revanche après leur défaite à Rome en 2023 (16,5 - 11,5).
Les Européens sont devancés 27-15 au palmarès mais mènent 12-9 depuis l'élargissement de l'équipe au-delà de la Grande Bretagne et de l'Irlande en 1979. Ils espèrent éviter la même déroute que lors de leur dernière visite sur le sol américain, dans le Wisconsin en 2021 (19-9).
L'Europe du capitaine Luke Donald a besoin de 14 des 28 points en jeu pour conserver son trophée, pendant que les Etats-Unis visent 14,5 points pour s'en emparer.
Aucun joueur français n'a été sélectionné pour l'évènement. Victor Dubuisson en 2014 est le dernier tricolore à avoir disputé la compétition.
C.Colin--JdCdC