Journal du Club des Cordeliers - Trump s'en prend avec une violence renouvelée aux "late shows" et aux chaînes de télé

Euronext
AEX -0.09% 941.37
BEL20 -0.34% 5040.37
PX1 0% 8103.58
ISEQ -0.05% 13037.23
OSEBX 0.25% 1666.51 kr
PSI20 0.17% 8183.11
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.13% 4214.37
N150 0.17% 3753.91
Trump s'en prend avec une violence renouvelée aux "late shows" et aux chaînes de télé
Trump s'en prend avec une violence renouvelée aux "late shows" et aux chaînes de télé / Photo: ANGELA WEISS - AFP/Archives

Trump s'en prend avec une violence renouvelée aux "late shows" et aux chaînes de télé

Donald Trump s'en est pris avec une violence renouvelée aux "late shows", des émissions télévisées humoristiques dont il est une cible de prédilection, et plus généralement aux chaînes de télévision, agitant à nouveau la menace d'une suppression de leurs licences.

Taille du texte:

Le président américain a choisi un vocabulaire particulièrement hostile pour réclamer la fin de l'émission de l'animateur Stephen Colbert sur CBS, dans un message publié dans la nuit de mardi à mercredi sur sa plateforme Truth Social.

La chaîne "devrait +l'achever+ MAINTENANT, c'est la seule chose humaine à faire", a réclamé le président américain, jugeant que cet humoriste très connu des téléspectateurs était "une pathétique catastrophe".

Il a utilisé en anglais le verbe "to put to sleep", généralement utilisé pour décrire l'action d'euthanasier des animaux.

CBS avait déjà annoncé il y a quelque temps que le "late show" animé par Stephen Colbert s'arrêtera en mai.

"Si les émissions d'information et les émissions de fin de soirée des chaînes sont presque à 100% négatives sur le président Donald J. Trump, MAGA (ndlr: le mouvement trumpiste "Make America Great Again") et le Parti républicain, ne faudrait-il pas révoquer leurs très précieuses licences de diffusion? Je dis OUI", a écrit le républicain de 79 ans dans un autre message, reprenant une menace qu'il a déjà émise.

La décision de mettre fin à l'émission de Stephen Colbert avait conduit les opposants à Donald Trump à crier à la censure.

Paramount, maison-mère de CBS, a payé 16 millions de dollars au président américain pour solder un contentieux portant sur le montage d'une interview de Kamala Harris, sa rivale démocrate à la présidentielle.

Le week-end dernier, la nouvelle rédactrice en chef de la chaîne, Bari Weiss, a bloqué la diffusion d'un reportage sur les conséquences des expulsions brutales d'immigrés menées par l'administration Trump.

Une autre chaîne, ABC, avait elle suspendu brièvement la star de son émission de fin de soirée, Jimmy Kimmel, avant de le faire revenir à l'antenne puis de prolonger son contrat d'un an, jusqu'au milieu de l'année 2027.

Le président américain voudrait redessiner le paysage audiovisuel, selon lui caractérisé par un biais anti-conservateur.

Il a placé un fidèle, Brendan Carr, à la tête de la puissante autorité de régulation du secteur, la FCC.

Ce dernier a fait des remous en déclarant récemment, pendant une audition parlementaire, que "la FCC n'était pas formellement une agence indépendante", sous-entendant que son action pouvait donc être alignée sur les priorités politiques de la Maison Blanche.

M.Muller--JdCdC